Pas si évident de remonter dans son histoire, le long du tronc familial, ou de plonger dans les racines qui ont toujours été couvertes de terre et de boue. Pourquoi se donner cette peine pour des personnes que l’on n’a pas nécessairement connu? Quels sont les enjeux? Pourquoi tous les âges de toutes les civilisations se sont questionnées sur les traces et la valeur des Anciens?
La psychogénéalogie, qu’est-ce que c’est?
Développée dans les années 70 par Anne Ancelin Schützenberger, c’est une branche bien distincte de la psychologie générale qui s’oriente sur les traumatismes, conflits ou secrets que les ascendants ont vécu et qui auraient pu conditionner l’individu, au point de déclencher des maladies, des troubles mentaux, des réflexes inadaptés ou des comportements inexplicables de prime abord.
A quoi ça sert de travailler le vécu de nos anciens?
Chaque individu qui compose notre arbre historique personnel a parcouru sa vie selon des prénoms, des lieux, des professions, des dates clés. Il arrive parfois que l’on retrouve des cycles, des recroisements, des intersections qui se répètent de génération en génération. En général, le plus simple est de voir la répétition des prénoms. Mais en grattant la surface, jusque sur cinq générations, on trouvera par exemple un grand-père qui a perdu son meilleur ami à vingt ans dans un accident, et sa petite-fille qui aura subi le même choc, au même âge, dans les mêmes circonstances. Un enfant mort né chez l’arrière grand-mère, la grand-mère, la mère et la fille. Une phobie du manque chez le père, qui se reflètera chez le fils. Surprenant? Hum… Pas tant que ça.
Partant de ce constat factuel, et uniquement factuel, il est possible de travailler le message sous-jacent qui traîne dans les branches de l’arbre, et de ramener une forme d’apaisement dans les racines, pour l’individu qui cherche à guérir, mais également pour les lignées à venir. La plupart du temps, des somatisations trouvent des explications dans l’histoire de la famille qu’il faut alors considérer comme une entité complète, et pas selon chaque individualité.
Et le lien aux anciennes traditions dans tout ça?
Chez les Celtes, pour ne citer qu’eux (oui, j’ai le droit d’être chauvine, c’est mon article après tout), il était de coutume de partager un repas avec les Elders (les anciens) au moment des célébrations de Samhain (prononcé « Chowouin ») la nuit du 31 Octobre, correspondant, cela dit, à la fin de leur année.
Dans le reste de l’année, assez régulièrement, il était habituel de demander des conseils aux générations passées pour profiter de leurs savoirs, de leurs vécus et de leurs expériences, et en faire profiter au maximum la communauté. Il existait, semble-t-il, un respect immense porté à l’avis des plus âgés, ou de ceux qui avaient foulé les terres avant nous, au point que l’âge de raison permettait d’asseoir une position un peu à part dans le clan.
Leur héritage?
En s’appuyant sur leur manière d’envisager la communication avec les branches passées sur lesquelles les fruits nouveaux ont poussé, les Celtes nous apprennent encore aujourd’hui que le fruit ne peut, par essence, jamais véritablement tomber trop loin de sa branche. Cette dernière a poussé en suivant le chemin de celles qui avaient déjà pris leur place plus tôt. Le symbole même de l’arbre est très puissant lorsqu’il s’agit d’évoquer le cheminement naturel d’un individu dans l’élévation de lui-même sur le sentier déjà tracé par ses ancêtres. Car oui, ce que vous mettez en place aujourd’hui sera moins pour que vous puissiez en profiter, vous, que pour instaurer un climat défini pour les générations futures.
Au final, si vous constatez des blocages difficiles à dépasser, qui traînent dans le temps, qui ramènent à un bagage qui ne vous appartient pas forcément, alors la psycho-généalogie peut être une porte fort intéressante pour vous. Et ça tombe bien, je peux vous accompagner à trouver les clés.