L’angoisse masquée : quand le corps parle à la place de l’esprit
Maux de ventre, migraines, fatigue chronique, tension musculaire… Et si derrière ces petits tracas se cachait une angoisse bien planquée ? Dans ce nouvel article, je t’invite à découvrir comment l’angoisse peut se déguiser en symptômes physiques… sans jamais dire son nom.
Quand l’angoisse joue à cache-cache
L’angoisse, ce n’est pas toujours une crise bien nette avec respiration bloquée et cœur qui s’emballe. Parfois, elle s’infiltre doucement, sans tambour ni trompette, et le corps devient son porte-parole. On parle alors d’angoisse somatisée.
Elle peut se manifester par :
- des douleurs chroniques (dos, ventre, tête…),
- des troubles du sommeil ou de l’alimentation,
- une fatigue inexpliquée,
- des palpitations « sans raison apparente »,
- ou même une perte de libido soudaine.
Et le plus souvent, on ne fait pas le lien avec l’angoisse, car tout ça « n’a rien à voir avec le stress, voyons… ». Et pourtant…

Le corps est plus bavard qu’on ne le pense
Ton corps ne triche pas. Il enregistre, il garde en mémoire, et parfois, il tente de dire ce que ton mental préfère ignorer. C’est ce qu’on appelle le langage psychosomatique : une forme de communication subtile, mais bien réelle.
Exemple ?
Une personne ultra performante au travail développe des maux de ventre récurrents avant chaque réunion. Diagnostic médical : RAS. Mais le stress de performance, lui, est bien là.
Son corps l’a compris. Pas son cerveau (encore).
Pourquoi on n’en parle (presque) jamais ?
Parce que c’est flou, difficile à diagnostiquer, et que l’angoisse déguisée dérange. Elle échappe aux bilans sanguins, elle résiste aux examens médicaux. Et pourtant, elle est bien réelle. En tant que psy spécialisée dans l’anxiété, je la croise tous les jours.
Des personnes qui me disent : « Je suis épuisé·e, je dors mal, mais je ne suis pas stressé·e. » Et puis, en déroulant le fil… tout s’éclaire.

Ce que tu peux faire concrètement
Si tu te reconnais dans ces lignes, voici quelques pistes pour commencer à démêler tout ça :
- Tiens un journal des symptômes (date, heure, émotion ressentie),
- Demande-toi : « Et si mon corps me disait quelque chose ? »,
- Reviens au corps par la respiration, la sophro, le mouvement doux,
- Et surtout… ne te juge pas. Tu n’inventes rien. Tu ressens.
Et si tu ressens le besoin d’un accompagnement pour faire ce lien corps-esprit, je suis là pour ça. La première étape, c’est de reconnaître que ce que tu ressens mérite d’être entendu.